Diabète et troubles de l’érection

La dysfonction érectile correspond à l’incapacité d’obtenir ou de maintenir une érection du pénis suffisante pour une activité sexuelle satisfaisante.

Le patient ne doit pas hésiter à en parler à son médecin dès les premières difficultés.

Le médecin doit également aborder la question avec son patient périodiquement.

Pourquoi ?

Parce que la dysfonction érectile, qui connaît de multiples causes chez le diabétique, neurologique, vasculaire, iatrogène, c’est-à-dire en rapport avec certains traitements, psychologique… est de fait, dans de nombreuses statistiques le témoin d’une lésion endothéliale et donc d’un risque de complications associées.

Et surtout parce qu’existent des solutions adaptées et efficaces et en premier la prise de médicaments. Les médicaments utilisés sont des inhibiteurs d’un eenzyme, la phosphodiestérase de type 5 (PDE5). En effet la stimulation sexuelle provoque une libération locale de monoxyde d’azote (NO). L’inhibition de la PDE5 entraine l’augmentation de GMPC dans les corps caverneux qui provoque un relâchement des muscles lisses et l’afflux de sang dans les corps caverneux responsable de l’érection.

Le 1° médicament commercialisé de cette classe est le Sidénafil, bien connu sous le nom de Viagra ou de pilule bleue ! Sont disponibles depuis le Vardénafil ou Levitra et le Tadalafil ou Cialis. Une stimulation est requise pour que la prise du médicament entraîne une érection. Il est pris à la demande, environ une heure avant un rapport. Seul le Cialis peut être pris tous les jours, à dose réduite.

Ces médicaments peuvent produire des effets secondaires lorsqu’ils sont pris en même temps que d’autres traitements, tels les dérivés nitrés ou les alphabloquants. La prudence s’impose, par exemple en cas d’insuffisance cardiaque qui pourrait se décompenser à l’occasion d’un rapport. Dans tous les cas, prendre l’avis de votre médecin.

Ces médicaments ne sont pas remboursés. Evitez cependant d’essayer de faire de bonnes affaires sur internet, vous risquez de tomber sur des médicaments au mieux inefficaces mais parfois dangereux.

Congrès SFD* Lille 2010
Professeur M.Leutenegger

*SFD : Société Francophone de Diabétologie.