Diabète type 2 et ramadan

Le coran permet aux personnes ayant une condition médicale particulière de ne pas observer le jeûne du ramadan. Si vous êtes traité par insuline, le jeûne est déconseillé. Si vous tenez absolument à le suivre, parlez-en à votre médecin qui dans la plus part des cas adaptera votre schéma d’insulinothérapie, par exemple 2 insulines intermédiaires type NPH le soir avant la rupture du jeûne et le matin avant de le reprendre et une injection d’insuline rapide avant les repas.

Trois risques à éviter pendant le ramadan  :

  1. La survenue d’hypoglycémie sous certains traitements oraux (sulfamides, glinides) en particulier en cas d’activité physique
  2. Un déséquilibre du diabète en fonction des écarts alimentaires fréquents  ou d’une réduction excessive du traitement hypoglycémiant.
  3. Enfin une relative déshydratation en particulier durant les mois d’été.

Gestion du diabète pendant le ramadan

Recommandations diététiques

  • Espacez les repas aussi également que possible. trois repas de tailles égales, un en début de soirée, un en fin de soirée et un autre juste avant l’aube serait le modèle idéal de repas.
  • La pratique commune d’ingérer de grande quantité de nourritures riches en glucides et en graisses, particulièrement pendant le repas suivant le coucher du soleil, devrait être évitée.
  • Une précaution particulière devrait être prise quant à la consommation de nombreux types de sucreries et gâteaux (zelabiya, qalb ellouz, maqrout… ect) étant très riches en glucides et en calories. Ils doivent dont être limités.
  • La nourriture hautement riche en fibre (par exemple : toutes céréales riches en fibre, pain entier… ect) est vivement recommandée.
  • Rompez votre jeûne avec de la nourriture ayant un bas index glycémie (IG) afin d’assurer une délivrance régulière de glucose et ainsi aider à réduire les effets de fluctuation de ce dernier lors du dîner. Parmi la nourriture présentant un bas indice glycémique, on trouve : yaourt, fruits, riz, pois chiche, lentilles… etc
  • Ne mangez pas avec excès lorsque vous rompez le jeûne. Cela peut causer un gain de poids rapide ainsi que des taux de glycémie incontrôlables dans le sang.

L’activité physique

  • Des activités physiques normales devraient être maintenues pour éviter un gain de poids.
  • Une activité physique excessive peut mener à un risque plus important d’hypoglycémie et doit, de ce fait, être évitée.
  • Prenez garde à l’hypoglycémie due à l’exercice. Emportez avec vous quelques bonbons ou snacks par mesure de précaution. Si toutefois une hypoglycémie survient, rompez immédiatement le jeûne avec des bonbons puis prenez quelque chose d’un peu plus consistant (pain ou biscuit)
  •  La prière des tarawih devrait être considérée partie intégrante de votre activité physique quotidienne. Il est à noter que les mêmes mesures de précaution citées plus haut seront prises.

Adaptation du traitement oral

  • metformine, gliptine, acarbose n’entraînent pas de risque d’hypoglycémie, les prendre aux repas
  • sulfonylureas, glinides exposent au risque d’hypoglycémie : surveiller ses glycémie surtout au début du jeûne, adapter au besoin dose et alimentation, éviter les agents à effet prolongé tel le glibenclamide

Surveillance glycémique

  • à faire 2 à 3 heures après la rupture du jeûne.
  • En cas de symptômes évocateurs d’une hypoglycémie

Rompre le jeûne dans les situations suivantes

  • Si votre taux de glycémie chute significativement jusqu’à 3.3 mmol/L (60mg/dl) ou plus bas
  • Si votre taux de glycémie atteint 3.9 mmol/L (70 mg/dL) dans les toutes premières heures après le commencement du jeûne. Particulièrement si l’insuline, sulfonylureas ou meglitinides sont pris lors du repas d’avant l’aube
  • Si le taux de glycémie augment excessivement et atteint 16.5 mmol/L (300 mg/dL) ou plus haut