Pourquoi l’échec des régimes à long terme ?

Le parcours des patients obèses est le plus souvent jalonné de fluctuations pondérales rythmées par les périodes de régime.

L’échec habituel des régimes à long terme est en général expliqué par la reprise d’une mauvaise hygiène de vie (sédentarité et alimentation inadaptée).

En outre une perte de poids, surtout si elle est rapide après un régime sévère, s’accompagne d’une réduction de la dépense énergétique de repos (surtout en l’absence d’activité physique) et d’une majoration de la sensation de faim expliquant le phénomène de yoyo.

Il a été montré que ces phénomènes adaptatifs, responsables de la prise de poids après un régime, sont en partie liés à des variations importantes de la sécrétion de diverses hormones impliquées dans la régulation d’origine intestinale (leptine, ghréline, cholecystokinine,….).

Une étude récente australienne, publiée dans une revue prestigieuse (NEJM), a démontré que les modifications hormonales induites par un régime hypocalorique persistent à long terme , plus d’un an après la période de régime, expliquant le retour progressif à un poids d’équilibre.

Quelles conclusions en tirer ?

  • L’importance du maintien d’une activité physique régulière et adaptée.
  • L’intérêt d’une prise en charge globale d’un patient obèse, en particulier comportementale et psychologique.
  • Le caractère inutile voire nocif des régimes hypocaloriques sévères.

Enfin l’intérêt croissant porté à une indication de chirurgie bariatrique en cas d’obésité massive et morbide et la création de centres experts de la prise en charge de l’obésité tel celui créé au CHU de Reims.

Références : Anderson JW.
M.L 022012