Facteurs de risque cardiovasculaire, évaluez votre risque

De nombreuses études épidémiologiques suivant des cohortes de dizaines de milliers de personnes pendant des dizaines d’années, la plus célèbre étant l’étude de Framingham aux Etats Unis , ont permis d’établir des corrélations entre la survenue d’événements cardiovasculaires (en particulier infarctus du myocarde et accidents vasculaires cérébraux) et un certain nombre de données qui ont conduit à la notion de   marqueurs de risque cardiovasculaire.

Par la suite des études d’intervention visant à corriger certaines de ces données cliniques ont permis d’établir un lien de causalité et de définir des facteurs de risque vasculaire.

Parmi ces marqueurs on peut distinguer ceux qui ne sont pas modifiables et ceux que l’on peut tenter de corriger ou réduire.

Les marqueurs non modifiables, mais qu’on prend en compte pour évaluer un risque individuel, sont :

  • L’hérédité : la notion d’un antécédent d’événement cardiovasculaire chez un parent au 1er degré avant 50 ans chez un homme, avant 60 ans chez une femme est un marqueur de risque.
  • L’âge : le risque augmente après l’âge de 45 ans chez l’homme et 55 ans chez la femme.
  • Le sexe : la femme est relativement protégée jusqu’à la ménopause, ce qui décale de 10 ans environ chez elle l’âge de survenue d’un événement cardiovasculaire. Cette  notion est cependant à tempérer actuellement compte tenu d’un tabagisme et de stress professionnels plus fréquents.

Les facteurs de risque cardiovasculaire sur lesquels on peut agir sont les suivants :

  • Les anomalies des lipides sanguins avec deux profils principaux :
  1. a) l’hypercholestérolémie volontiers familiale caractérisée par une élévation isolée du cholestérol total et du cholestérol LDL ou « mauvais cholestérol ».
  2. b) le profil athérogène associant à une élévation variable du cholestérol un taux élevé de triglycérides et bas de cholestérol HDL ou « bon cholestérol » qu’on observe surtout en présence d’une obésité abdominale définie par un tour de taille supérieure à 102 cm chez l’homme et 88 cm chez la femme ou d’un diabète de type 2 et qui est un des éléments du syndrome métabolique.
  • Une élévation des chiffres de tension artérielle ou hypertension artérielle (HTA).
  • Un diabète.
  • Un tabagisme : le risque apparaît dès que l’on fume une cigarette par jour.
  • Une sédentarité.

En analysant vos marqueurs de risque et en les reportant sur des grilles, vous pouvez évaluer votre risque et prendre des mesures préventives au besoin  en en parlant à votre médecin traitant.