Lait et produits laitiers

Laitages et fromages

« les laitages en question » Télé Star octobre 2009 .
« la question du jour» : le lait, bon ou mauvais ? octobre 2011.

Dans le livre publié par Thierry SOUCCAR on peut lire : « Manger plus de 2 laitages par jour peut se révéler néfaste pour la santé. Génétiquement, l’être humain n’est pas constitué pour consommer des produits laitiers. »

« Le lait de vache « serait » un produit nocif pour l’homme »

Que penser de toutes ces allégations ?

On assiste depuis deux ans à toute une série d’accusations plus ou moins graves contre le lait de vache et les produits laitiers basées sur des allégations pseudo-scientifiques non fondées comme en témoigne un numéro hors série de la lettre NUTRI-doc de mars 2009 rédigée par des experts en nutrition.

En fait le lait et les produits laitiers représentent, en particulier chez l’enfant et les personnes âgées, le premier pourvoyeur de calcium et également de phosphore, zinc, iode, sélénium, vitamine B2 et rétinol, et le second en protéines, magnésium, vitamine A et B12.

Il est exact en revanche que le lait contient des graisses saturées mais on peut facilement limiter cet inconvénient en utilisant des produits demi-écrémés ou allégés.

En pratique deux limites à la consommation de lait peuvent être retenues :

  • L’allergie aux protéines du lait observée au cours de la 1ère année de vie pour laquelle un régime d’éviction du lait s’impose.
  • L’existence d’un déficit enzymatique en lactase responsable d’une intolérance digestive du lait qui n’interdit pas la consommation de produits laitiers sans lactose.

Pour conclure, les affirmations accusant le lait de tous les maux ne résistent pas aux données scientifiques, l’exclusion totale de produits laitiers expose en revanche à des soucis sérieux de santé en particulier chez le jeune enfant.

Le lait revient en grâce

Les produits laitiers avaient mauvaise réputation auprès des cardiologues en raison de leur teneur élevée en graisses saturées.

L’étude DESIR (produits laitiers et syndrome métabolique voir ci-dessous) a déjà montré récemment l’effet bénéfique d’une consommation importante de produits laitiers sur l’apparition d’un syndrome métabolique ou d’un diabète de type 2.

Deux études françaises réalisées sur des cohortes de plusieurs milliers de patients suivies depuis 1995 ont confirmé l’intérêt des produits laitiers dans la prévention des maladies cardiovasculaires.

Cet effet s’explique par la présence dans le lait de différents nutriments protecteurs, des oligoéléments comme le calcium et le magnésium et différents peptides.

La consommation quotidienne souhaitable correspond aux recommandations du PNNS à savoir 1 à 2 verres de lait de 150 ml, 1 à 2 portions de 30g de fromage et 120g de yaourt.

M.L 022014

Produits laitiers et syndrome métabolique

Le syndrome métabolique ou syndrome d’insulino-résistance est un facteur de risque cardiovasculaire d’autant plus important qu’il est de plus en plus fréquent en relation avec l’augmentation de fréquence de l’obésité et du diabète de type 2.

Toutes les définitions proposées dans les diverses études retiennent comme critère essentiel l’existence d’une obésité abdominale avec élévation du tour de taille (supérieure à 94 ou 102 cm selon les études chez l’homme et à 80 ou 88 cm chez les femmes).

Cette obésité s’associe à un certain nombre d’anomalies toutes responsables d’un risque accru de maladies cardiovasculaires (au moins 2).Il s’agit :

  • D’une élévation du taux de triglycérides.
  • D’une baisse du taux de HDL- C (bon cholestérol).
  • D’une élévation même modérée de la tension artérielle (au-dessus de 130/85 mm Hg).
  • D’une élévation de la glycémie à jeun ou d’un diabète de type 2.

Une importante étude épidémiologique a été entreprise sur une cohorte de 5000 personnes volontaires pour étudier de manière prospective les déterminants génétiques et/ou environnementaux de l’apparition du syndrome métabolique (étude D.E.S.I.R : Données Epidémiologiques sur le Syndrome d’Insulino Résistance).

Un des résultats importants de cette étude est de montrer l’effet bénéfique d’une consommation relativement élevée de produits laitiers de préférence écrémés ou semi-écrémés et de calcium sur l’apparition d’un syndrome métabolique voire d’un diabète de type 2 et sur les facteurs de risque cardiovasculaire dans la population générale.

M.L 10/2011
Source : CHOLE-DOC n° 124 mai/juin 2011 (Centre de recherche et d’information nutritionnelles)