Viandes, produits de la pêche et oeufs

Varier les plaisirs, en consommant de la viande, du poisson ou des œufs, qu’il s’agisse de  viande blanche (volaille), lapin, viande rouge (bœuf, porc, veau, agneau/mouton) poissons d’eau douce ou salée, crustacés, sont autant de choix qui vous permettront d’éviter la routine et la monotonie dans votre assiette, tout en satisfaisant les besoins de votre corps en protéines.

Il n’est pas cependant pas nécessaire d’en consommer en grandes quantités.

En effet, comme pour chaque catégorie d’aliments, une consommation excessive pourrait en atténuer les bénéfices  et générer des effets néfastes sur votre santé.

Une consommation élevée de viande rouge et de charcuterie a en effet été associée dans de nombreuses enquêtes épidémiologiques à une augmentation de maladies comme le diabète, les maladies cardiovasculaires, et certains cancers (colon).

La consommation de viande rouge serait également associée à une augmentation du risque de mortalité, toutes causes confondues. Les causes de cet effet négatif restent mal connues, même si un apport excessif en graisses saturées ou en cholestérol peut être suspecté.

Toujours est il que, plus on consomme de viande rouge, plus on est exposé à ce risque. Néanmoins, si l’on remplace une partie de la viande rouge par d’autres sources de protéines animales (poisson, poulet, laitages,…), ce risque diminue.

Les nouveaux repères de consommation alimentaire publiés récemment par le Haut Conseil de la Santé Publique*, tiennent compte de ces données, et recommandent de :

– limiter la consommation de viande rouge à 500g maximum par semaine, privilégier la consommation de volaille, et limiter la consommation de charcuterie à 150g par semaine

– consommer du poisson (ou des fruits de mer) 2 fois par semaine, dont un poisson gras (hareng, maquereau, sardine, saumon), en variant les espèces et les lieux d’approvisionnement (en particulier pour les grands consommateurs), afin de limiter le risque d’exposition aux polluants.

Pour les œufs, aucun argument scientifique ne permet d’établir un repère ou une limite de consommation particulière (dans la mesure où cette consommation n’entrave pas l’atteinte des autres repères de consommation.

*reperesalimentairesactua2017.pdf

La viande rouge

Une consommation élevée de viande rouge et de charcuterie a été associée dans de nombreuses enquêtes épidémiologiques à une augmentation de maladies comme le diabète, les maladies cardiovasculaires et certains cancers (côlon).

Une importante étude prospective a permis de suivre des cohortes de près de 40 000 hommes et de plus de 80 000 femmes. Les participants n’avaient, à l’entrée dans l’étude, aucun antécédent de maladie cardiovasculaire ou de cancer. Leur régime alimentaire et l’apport en viande rouge et charcuterie ont été évalués au départ et tous les 4 ans du suivi qui était de 22 ans pour les hommes et de 28 ans pour les femmes.

Plus de 20 000 décès ont été enregistrés dont une majorité par maladie cardiovasculaire ou cancer après ajustement aux facteurs de risque classique. Le risque de décès a été estimé pour chaque augmentation d’une portion de viande rouge et de charcuterie par jour.

Sans entrer dans le détail des résultats observés, on peut en conclure que la consommation de viande rouge semble associée à une augmentation du risque de mortalité, toutes causes confondues, que cette augmentation est liée à l’importance des rations consommées et qu’à l’inverse, la substitution par une autre source de protéines (poisson, poulet, laitages,…) diminue le risque.

Les causes de cet effet délétère restent mal connues même si on peut évoquer un apport excessif en graisses saturées , cholestérol et fer héminique.

En pratique, on peut conseiller de limiter les charcuteries et de réduire à 3 portions par semaine la consommation de viande rouge, en préférant les autres sources de protéines.

ML 04/2012
Référence : Pan A et Coll. Read Meat Consumption and mortality. Arch.Int.Mars 2012